Croissance : la Banque de France n’exclut pas une récession en 2023






9 Décembre 2022

Après une année de croissance moins importante que celle attendue, à cause de la crise en Ukraine, l’économie mondiale devrait ultérieurement ralentir en 2023. La France n’y échappera pas, a confirmé François Villeroy de Galhau, gouverneur de la BdF, vendredi 9 décembre 2022 sur FranceInfo.


« Je ne peux pas exclure une récession »

Interrogé sur la croissance de l’Hexagone pour 2023, alors que le gouvernement a fait voter la loi de Finances et le budget de la Sécurité Sociale sur la base d’une estimation de croissance de 1%, François Villeroy de Galhau se montre pessimiste. «  Je ne peux pas exclure une récession, mais ça n'est pas notre scénario central. »

Dans tous les cas, la croissance va ralentir en France. « Ce ne sera pas 2,6% », a-t-il déclaré sur FranceInfo. Ce taux de croissance est celui attendu pour 2022, après les diverses révisions liées à l’inflation, la crise de l’énergie et la guerre en Ukraine. Pour le gouverneur de la Banque de France, la croissance en 2023 sera « probablement faiblement positive », ce qui est cohérent avec les estimations des grandes institutions telles que le FMI ou encore la BCE.

La Banque de France un peu plus pessimiste

Ces dernières prévoient une croissance basse, mais relativement importante pour l’Hexagone. Le FMI table notamment sur 0,7% pour l’année 2023. Mais François Villeroy de Galhau n’est pas de cet avis : « nous abordons avec 2023 un virage plus serré ». L’institution table sur une fourchette large concernant la croissance française qui devrait se situer entre -0,5% (ce qui signifierait une récession) et +0,8% (dans son scénario le plus optimiste).

« Ce que nous excluons aujourd'hui, c'est un atterrissage brutal de l'économie française et européenne, compte tenu des signes de bonne résistance » de l’économie, a néanmoins déclaré le gouverneur. Et, surtout, il est optimiste pour la période d’après 2023, lorsque l’inflation se sera tassée.